Je suis grande amatrice d’histoire et de littérature, et j’ai donc saisi l’occasion de me rendre là où Robert Burns a grandi : Alloway, dans le comté du South Ayrshire. Alloway est un magnifique village qui regorge d’histoire et de contes populaires liés à la vie et à la carrière de Robert Burns. De sa maison d’enfance , le Burns Cottage, à la collection de plus de 5000 de ses œuvres conservées au Robert Burns Birthplace Museum, Alloway est le cœur historique de la vie du grand barde écossais. Par ailleurs, Alloway offre à ses visiteurs la possibilité de plonger directement dans les pages de l’un des poèmes les plus célèbres de Robert, Tam O'Shanter, dans les ruines solennelles de l’Alloway Auld Kirk et le Brig O’Doon médiéval. Alloway est véritablement imprégnée de l’héritage de son plus illustre résident.
Ma visite à Alloway
J’ai absolument adoré visiter Alloway partir à la découvete de ses liens étroits avec Robert Burns. Mes endroits préférés ont été l’Alloway Auld Kirk et le Brig O’Doon, où j’ai vraiment eu l’impression de me promener dans les pages d’un poème de Burns, voire même de l’Histoire.
Alloway et Tam O’Shanter
Parmi les œuvre de Burns inspirées d’Alloway et ses environs, le poème le plus célèbre est sans aucun doute le conte de Tam O’Shanter. Dans ce poème, Tam, son protagoniste, se retrouve face-à-face avec le diable, les sorcières et les sorciers qui hantent les ruines de la vieille église ou « Auld Kirk » d’Alloway. Tam, ainsi que sa fidèle jument grise Meg, sont pourchassés depuis l’église hantée jusqu’au Brig O’Doon. Ce pont étroit qui enjambe la rivière Doon jusqu’à Carrick offrent une barrière de sécurité pour Tam et Meg, qui échappent ainsi aux griffes de leurs assaillants d’outre-tombe. Ils parviennent à franchir le pont, mais non sans avoir perdu la queue de Meg, qui lui avait été arrachée par la sorcière-en-chef, Nannie.
En arrivant à Alloway, j’ai été complètement surprise par la ressemblance entre l’Auld Kirk et le Brig O’Doon en comparaison avec la description qu’en fait Robert Burns dans Tam O’Shanter. Une courte marche relie ces deux sites, qui sont par ailleurs dotés de panneaux informatifs et d’hommages poétiques à l’œuvre de Burns en rapport avec leur histoire. La vieille église d’Alloway est tout aussi effrayante que dans mon imaginaire ; mais c’est aussi une très belle ruine située dans un cimetière historique datant du XVIe siècle. Il est étonnant de penser que cet endroit n’a pas changé depuis l’époque de Robert Burns, puisque l’église était déjà en ruine à l’époque où Tam O’Shanter fut rédigé ! La visite de l’église et du pont médiéval nous donne un aperçu de l’imagination débridée du barde, forgée dans une enfance de contes folkloriques et d’histoires transmises de génération en génération.
L’enfance de Robert Burns à Alloway
Robert Burns est né le 25 janvier 1759 à Alloway. Il passera les sept premières années de sa vie dans ce village, aux côtés de ses trois premiers jeunes frères et sœurs (il deviendra le frère aîné de trois autres frères et sœurs après que la famille quitta Alloway). Si les contes populaires et les traditions d’Alloway sont profondément ancrés dans l’œuvre de Burns, l’influence de ses parents a également façonné le Robert Burns que nous aimons et célébrons de nos jours.
Le père de Robert, William Burnes, était originaire de Dunnottar, dans le comté alors appelé Kincardineshire. William était un travailleur acharné, profondément pieux et ambitieux. Après avoir travaillé en qualité de jardinier et paysagiste à Édimbourg, William s’installa dans le sud-ouest de l’Ayrshire pour poursuivre son objectif de devenir agriculteur. Il y parvint (non sans quelques problèmes financiers) et devint métayer avant d’acheter ses propres terres dans les années 1770.
La visite du Burns Cottage
William construisit un cottage de quatre pièces à Alloway en 1757, l’année même où il épousa Agnes Broun (ou Brown), originaire de Kirkoswald, un village de la région. Vous pouvez visiter ce même cottage aujourd’hui et découvrir par vous-mêmes l’endroit où le jeune Robert Burns a grandi. C’est dans cette petit chaumière qu’ont germé les graines de la réussite future de Robert, en grande partie grâce à l’influence de ses parents.
L’éducation de base qu’avait reçu William Burnes (lecture, écriture et arithmétique) lui inculqua une passion pour l’éducation de ses propres enfants, à qui il a d’ailleurs enseigné lui-même pendant un certain temps. Il pris également en charge les frais de scolarité de ses deux fils aînés, Robert et Gilbert, à différents moments de leur enfance, notamment pour des matières telles que le latin et le français. Lorsque j’ai visité le cottage, je n’ai eu aucun mal à imaginer Robert et son père, qu’ils soient au travail en train de s'occuper des animaux dans l’étable et de gérer les cultures dans le jardin ou assis à une table en train d’étudier ensemble des notes et des devoirs.
En dépit de son importance indubitable, l’accès à l’éducation n’a pas été le seul fondement du succès de Robert en tant qu’icône littéraire. Si les événements et les personnages dramatiques de l’histoire ont également inspiré le poète, ce sont les contes et les légendes d’Alloway, le village de son enfance, qui ont d'abord enflammé l’esprit du jeune Robert Burns. La mère de Robert, Agnes, était connue pour avoir transmis à ses enfants les traditions orales et les contes populaires de l’Ayrshire que lui avait transmis sa propre grand-mère. On peut imaginer Agnes racontant ces histoires et ces chansons à ses enfants dans la cuisine du Cottage, où l’on peut aujourd’hui écouter une interprétation de Tam O’Shanter pendant que l’on explore cette pièce. Visitez le Robert Burns Birthplace Museum pour en savoir plus sur le folklore d’Alloway (et d’ailleurs) qui a inspiré le jeune Rabbie Burns.